La cérémonie de lancement placée sous le haut patronage de Monsieur le premier chef du Gouvernement a connu la participation de Monsieur le ministre de la Santé et de la Population, de plusieurs Autorités politico-Administratives, les Corps Diplomatiques, le Secteur Privé et les Associations.

L’objectif de cette campagne de vaccination intégrée visait à vacciner plus de 95% de la population-cible contre la fièvre jaune soit 4 millions de personnes et 1 615 000 pour la rougeole.

La République du Congo est un pays à risque des épidémies de Fièvre jaune, cela est favorisé par son écosystème favorable à la présence des moustiques du genre Aèdes qui transmettent cette maladie. C’est ainsi que le Congo fait partie de la ceinture épidémique de la fièvre jaune en Afrique. La riposte à la pandémie de Covid-19 a considérablement influencé négativement les activités de vaccination de routine. Notons que la fièvre jaune est une maladie hémorragique virale aiguë transmise par des moustiques infectés, qui peut être mortelle, mais qui est prévenue par un vaccin extrêmement efficace.

Les épidémies meurtrières de fièvre jaune survenues ces dernières années au Congo (et dans les pays voisins, Angola et République démocratique du Congo) constituent une menace pour le pays qui est désormais en état d'alerte maximale face à la possibilité de survenue d’une nouvelle épidémie.

Le pays est en épidémie de fièvre jaune depuis 2021 avec 204 cas suspects de fièvre jaune avec prélèvement sanguin, 12 cas probables, 02 cas confirmés positifs par le laboratoire spécialisé (IPD) et 6259 cas de rougeole parmi les enfants âgés de moins de cinq ans dont 132 décès.

La cible de cette campagne de masse intégrée concerne les enfants âgés de 6 mois à 9 ans pour la rougeole et de 09 mois à 60 ans pour la fièvre jaune.

« On dispose de plusieurs moyens de lutte contre la fièvre jaune : la vaccination préventive, la constitution d’un stock mondial de vaccins pour riposter aux épidémies, et la préparation des pays les plus à risque. Avec l’aide de pas partenaires, le Gouvernement du Congo a tout mis en œuvre pour atteindre les objectifs de la campagne et juguler les épidémies qui sévissent actuellement dans le pays » a déclaré le Dr Edouard Ndinga, Responsable de l’unité de Vaccination et Maladies Évitables par la Vaccination (MEV) du Bureau de l'OMS au Congo.

« Cette campagne est inédite et unique. Inédite, parce que c’est la première fois que le pays combine pendant une même campagne nationale de vaccination deux types de vaccins injectables, et avec une cible aussi divers : les enfants et adultes entre 6 mois et 60 ans. C’est cette ambition qui la rend unique, car elle constitue un des défis logistiques le plus important du pays de cette dernière décennie : la mobilisation de plus de quatre millions de personnes, avec plus de cinq millions de doses de vaccins qui devront être inoculés au cours de sept jours de campagne. » A conclut le Dr.Chantal UMUTONI Représentante de l’UNICEF au Congo.

Quant à Monsieur Gilbert Mokoki ministre de la Santé et de la population « Le Congo avait réalisé des progrès significatifs en matière de couverture vaccinale de 55,6% à 86% entre 2005 et 2014. Grâce à cette augmentation de la couverture vaccinale, le taux de mortalité infanto-juvénile a baissé, passant de 117 à 52 décès pour 1000 naissances vivantes. Il a poursuivi son propos en disant, je cite « la plupart de ces décès chez les enfants sont survenus à cause du retard dans les centres de santé après l’échec de l’automédication. Alors le Gouvernement et ses partenaires souhaitent ainsi en faciliter l’accès en rendant gratuite cette vaccination habituellement payante.

Plus de 13 800 professionnels de santé sont mobilisés par le Gouvernement Congolais pour cette campagne qui a bénéficié du soutien de Gavi, l'Alliance du Vaccin, de l'UNICEF, de l'OMS et de leurs partenaires. Cette campagne de vaccination fait partie d’une stratégie globale visant à éliminer les épidémies de fièvre jaune dans le monde d’ici 2026. L’OMS, L’UNICEF, GAVI et d’autres partenaires soutiennent le Congo et d’autres pays à haut risque afin d’évaluer les risques épidémiques, de déployer des campagnes de vaccination et d’exécuter des activités de riposte, dont la surveillance et les diagnostics en laboratoire.